11 juillet 2007

Déjà un bon bilan


Bien que Nicolas Sarkozy soit installé à l’Elysée depuis moins de deux mois, son bilan est d’ores et déjà conséquent. En effet, avec la réussite du Conseil Européeen de Bruxelles, il a, avec d’autres chefs d’Etat et de gouvernement, réussi à remettre l’Europe sur les rails. Son idée de traité simplifié, qu’il a défendu ardemment pendant la campagne alors qu’il aurait été plus porteur de promettre un nouveau référendum, s’est imposée et a permis d’effacer les non Français et Néerlandais.

Bien entendu il ne s’agit pas de surestimer le rôle du nouveau Président de la République. Si son idée s’est imposée, c’est avant tout parce qu’elle était la seule solution réaliste, acceptable par l’ensemble des pays de l’Union Européenne. Profiter de l’impasse institutionnelle pour proposer de tout remettre à plat aurait été l’assurance de l’échec : la politique des petits pas ne doit pas être méprisée, surtout en matière européenne, la construction d’un espace politique, économique et social comme l’UE ne saurait être une entreprise “révolutionnaire”.

Certes, Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à se mettre en scène lors de ce sommet européen, pour montrer tous les efforts et toute la bonne volonté qu’il déployait. Il serait déplacé de lui en faire le reproche, ces manoeuvres participent également de la diplomatie. De même, il ne faut pas être dupe du jeu de rôle auquel se sont livrés l’Allemagne et la France vis-à-vis de la Pologne, maniant tour à tour le bâton et la carotte pour obtenir, in fine, l’approbation du plus grand pays d’Europe de l’Est.

Quoi qu’il en soit, la France est plus que jamais de retour sur la scène européenne, elle n’a plus à se cacher comme après la victoire du non au référendum européen. Il y a également fort à parier que l’image de la France auprès de ses partenaires, et notamment auprès des nouveaux entrants, est sortie grandie de ce sommet. Ne faisons donc pas les fines bouches et saluons comme il se doit ce succès.

Durant la campagne, j’avais expliqué les trois raisons qui m’ont poussé à voter pour Nicolas Sarkozy : il y avait son projet de traité simplifié, l’autonomie des universités et la réduction des effectifs dans la fonction publique pour réduire le déficit de l’Etat. Le premier objectif semble donc tenu, la réforme des universités est sur les rails même si certains bruits faisant état de la disparition du CNRS sont très inquiétants, enfin le gouvernement a confirmé le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

En revanche, le scepticisme demeure à propos de la détaxation des heures supplémentaires ou de la suppression des droits de succession. Que le débat puisse s’ouvrir sur ces questions est souhaitable, en attendant, sachons saluer les premiers pas de Nicolas Sarkozy sur la scène internationale.

Aucun commentaire: