Cette campagne européenne, qui n’a pas passionné les foules, a été l’occasion pour moi de m’impliquer assez fortement pour défendre les listes UMP. Au regard de cette expérience, j’aimerais tirer quelques conclusions, sur les résultats du scrutin tout d’abord mais également sur l’engagement politique de manière plus générale.
Les résultats de dimanche soir sont assez simples à analyser : deux grands vainqueurs (UMP et Europe Ecologie), deux grands perdants (PS et MODEM), un vote extrême contenu (droite comme gauche) et une abstention record qui témoigne de l’éloignement des citoyens pour le fonctionnement des institutions européennes. L’UMP a gagné avant tout sur un bilan : la Présidence Française de l’Union Européenne, Europe Ecologie sur un projet environnemental qui a le vent en poupe et qui présente la particularité de ne pouvoir s’articuler qu’au niveau européen ou mondial. Le PS et surtout le MODEM ont perdu sur leur incapacité à parler d’Europe et sur leur antisarkozysme stérile.
Cette première lecture doit cependant être affinée pour saisir tous les paradoxes de cette élection. L’UMP tout d’abord a profité du mode de scrutin proportionnel à un tour qui bénéficie aux listes d’union, la majorité bénéficie donc d’un effet de loupe qui masque son absence d’alliés potentiels. Nul doute que les élections régionales, qui se dérouleront sur deux tours, seront beaucoup plus difficiles à gérer pour l’UMP. Sur le fond, l’UMP a beaucoup parlé d’Europe durant cette campagne, mais finalement assez peu du rôle du Parlement Européen. C’est inévitable pour un parti qui privilégie une approche intergouvernementale de l’Europe, on est donc en droit de se demander quelle sera la valeur ajoutée réelle des députés de la majorité élu dimanche dernier.
Europe Ecologie s’est illustrée d’abord et avant tout par le talent de sa tête de liste Daniel Cohn-Bendit, pour qui il est difficile de ne pas éprouver de la sympathie tant il semble à la fois sincère et enthousiaste. Il est apparu comme un recours pour les électeurs de gauche ou du centre qui ne se sont pas reconnus dans les campagnes ternes du PS ou du MODEM. Sur le fond, l’unanimisme écologique qui règne depuis dimanche ne doit pas être une occasion d’évacuer les vrais problèmes, à commencer par celui du nucléaire. C’est l’urgence climatique qui a porté la dynamique en faveur d'Europe Ecologie, ce qui implique de trouver toutes les réponses qui permettent de limiter les émissions de gaz à effet de serre : les écologistes ne peuvent plus continuer à esquiver le débat sur l’intérêt du nucléaire dans ce contexte.
Le Parti Socialiste a été durement sanctionné, certainement beaucoup plus qu’il ne le méritait. Il faut reconnaître l’effort qui a été celui du PSE de bâtir un programme commun pour cette élection. Le problème, c’est que l’idéologie sous-jacente à ce programme – la social-démocratie – est dépassée. La mondialisation a rendu caduque le présupposé selon lequel le progrès économique et le progrès social vont de pair. Le retour en force de la régulation n’a pas pu profiter aux PS européens en raison de la conversion des partis conservateurs au pouvoir à ces thèses. En réalité, le PS n’a pas grand-chose à offrir aux Français que ce que fait Nicolas Sarkozy, et les électeurs le ressentent. S’il y a un terrain idéologique qui demeure inoccupé aujourd’hui, c’est plutôt celui du libéralisme.
Le Modem paye l’obsession présidentielle de son leader maximo François Bayrou. Jamais un parti issu de la grande famille de la Démocratie Chrétienne n’aura aussi peu parlé d’Europe. Dévoré par l’ambition, rongé par la paranoïa, l’éternel 3ème homme a perdu tous ses nerfs quelques jours avant le scrutin en insultant Daniel Cohn-Bendit. Cet épisode lui a certainement coûté de nombreuses voix. Malgré ce naufrage électoral, le Modem reste en position centrale : ni la droite ni la gauche ne peut revendiquer la majorité des voix sans lui. Ce serait donc une erreur d’enterrer François Bayrou trop tôt, sa capacité de nuisance reste forte même si ses chances présidentielles sont aujourd’hui très faibles. C’est la seule bonne nouvelle de ce scrutin pour le PS qui voit s’éloigner son concurrent le plus dangereux.
L’abstention record en Europe, enfin, frappe le nouveau Parlement d’une certaine illégitimité. Que pèsera ce Parlement élu par si peu de citoyens, sur des bases aussi peu claires ? A quoi bon consulter les électeurs par des scrutins de liste quand il s’agit de désigner avant tout de « bons » députés européens qui devront rechercher un consensus afin de peser face au Conseil des Ministres Européen ? A l’avenir, j’entrevois une possibilité de politiser davantage le scrutin européen : imposer que tous les membres de la Commission soient issus du nouveau Parlement et qu’ils cèdent leur place à un suppléant. Dans ce cadre, le Président de la Commission ne serait plus proposé par le Conseil Européen mais par le Parlement. Le Conseil désignerait quant à lui le véritable homme fort de l’Union : le Président du Conseil.
Après ces considérations électorales, j’aimerais évoquer la question de l’engagement politique. Certains lecteurs de mon blog ont pu trouver étrange que je prenne fait et cause pour un parti au cours de cette campagne, prenant le risque d’abandonner tout esprit critique. Je pense en fait que la vie politique est faite de périodes d’action et de périodes de réflexion. Je récuse l’idée qu’il y aurait un « au-dessus » à la politique, un « arrière-monde » composé d’idées pures qui s’opposerait à la fausseté de l’affrontement électoral. Aussi élaborée et complexe soit-elle, une réflexion politique se termine par un bulletin dans une urne, et c’est très bien ainsi. On peut décrier à longueur de temps la faiblesse de l’offre politique, je préfère me dire que cette offre répond à la demande du corps électoral et que si un projet irrésistible existait, il verrait immanquablement le jour dans une société libérale.
Dans ces conditions, il me semble noble de « rentrer dans l’arène » et de défendre une liste ou un camp. Bien entendu je ne partage pas l’intégralité des vues de l’UMP, cela ne m’a pas empêché de défendre avec sincérité ce avec quoi j’étais d’accord. Parfois, j’ai été conduit à interpréter la ligne de l’UMP, à me détourner du discours officiel et compassé qui prévaut lors des campagnes électorales, pour exprimer le fond de la pensée conservatrice et libérale. J’ai également été aidé par le sujet dont il était question au cours de cette campagne : l’Europe, car je me reconnais parfaitement dans la politique du Président de la République, ce qui n’est pas forcément le cas de la politique intérieure qu’il mène.
Merci en tous cas aux lecteurs de ce blog, et un grand merci à Sof avec qui nous avons réussi à maintenir un désaccord constructif. Car une bonne ligne politique, c’est une ligne qui peut être contestée : le consensus, loin d’être un aboutissement, est fondamentalement apolitique.
10 commentaires:
Merci pour cette analyse tout en nuances. Si seulement cet esprit pouvait régner sur le débat public!
Très bon billet. Je ne partage pas tes choix politiques, mais ton analyse me semble impartiale et juste, et c'est là le principal!
J'admire l'engagement politique, mais je récuse fortement le paragraphe concernant ton engagement.
Il y a un "au-dessus" de la politique, un monde des valeurs et des principes et heureusement (cf. "Le capitalisme est-il moral" de Compte-Sponville et ses 4 ordres). Sans valeurs, sans principes, pas de politique : juste une succession de mesure d'ordre purement économique ou matériel, tendant à optimiser une fonction de production. Sans principes, ta politique devient un vulgaire management d'entreprise. Je sais que c'est la tendance actuelle, mais ce n'est à mon sens ni justifiable, ni même enviable. Tu as besoin de valeurs pour justifier le bien-fondé des mesures que tu défends.
Quand au projet qui émergerait comme par magie dans une société libérale, tu sembles oublier que la concurrence parfaite n'existe pas vraiment en dehors des exercices d'économie. Vu que tu aimes le nucléaire, comment expliques-tu que seul EDF produise en France du nucléaire, alors que c'est bien évidemment l'énergie la plus rentable pour la base électrique ? Les investissements lourds, la technique complexe, la taille critique, le temps de construction et de développement assez long... Pareil en politique, une personne intelligente avec des bonnes idées ne peut pas de but en blanc les présenter aux électeurs, ou si elle le fait, elle n'a aucune chance d'être entendue. Il faut un long cheminement, adhérer à un parti, transiger sur ses idées avec le dogme du moment, accepter des premières responsabilités locales, animer des tables rondes, grimper peu à peu en évinçant la concurrence... avant de pouvoir présenter un projet audible au corps électoral. Avec tant de filtres, difficile de penser que tout projet, même irrésistible, peut voir le jour. Il y a une nuance entre devenir militant défenseur d'un projet existant (assez simple) et devenir candidat pour proposer "son" projet (assez difficile, je t'enjoins d'essayer ;)).
Vincent,
Que je me fasse bien comprendre : la réflexion politique est bien entendu fondamentale, est c'est une des choses qui me passionne le plus. Cette réflexion doit permettre de définir une idéologie, mettre sur pied un projet,...
Là où je dis qu'il n'y a pas d'"au-dessus" à la politique, c'est en période électorale (période d'action), moment privilégié de la vie démocratique dans lequel il n'y a pas d'échappatoire en dehors des candidats en présence. Je n'aime pas le discours "ils sont tous nuls, je ne mêle pas de cela".
Je terminerai par cette citation qui me semble essentielle de Raymond Aron : "Le choix en politique n'est pas entre le bien et le mal, mais entre le préférable et le détestable".
Je vois que tu bottes en touche pour le projet magique ;)
Le fait que l'affrontement électoral tourne aux stratégies rhétoriques de bas étage (tu sembles viser le président du Modem, mais les agitations égocentriques ou sécuritaires d'un autre président y ressemblent) ne justifie pas l'absence de réflexion en période d'élection. Les candidats ou le bulletin de vote ne sont pas une fin en soi, on pose une question plus fondamentale qui est celle des valeurs. Quelle valeur, quelle vision, quel projet défendez-vous ? Tout cela est dans le domaine, à mon sens au moins, des idées. Au-dessus de la politique quotidienne, celle de la mise en musique dudit projet. Ton blog en est plutôt une illustration d'ailleurs ;)
Les élections sont un moment d'échange, de débat, de réflexion. L'action dont tu parles, le vote, n'en est qu'un ultime aboutissement.
Il ne faut pas confondre être militant, c'est-à-dire faire sien un projet et tenter de convaincre autrui d'y adhérer, et être citoyen, c'est-à-dire se forger une opinion des valeurs les plus importantes à défendre et identifier le parti ou le candidat le plus à même de les incarner.
Le militant est souvent suspecté de partialité, tentant de récupérer des voix sans se préoccuper du comment, et c'est peut-être le risque de "rentrer dans l'arène". Mais on peut ne pas être militant, et toujours réfléchir, discuter et débattre. On peut même aller voter pour le moins pire des deux maux ;)
Je partage tres largement ce que tu dis. La seule petite nuance que j'apporterais c'est sur le bulletin de vote qui ne "serait pas une fin en soi". Je pense que c'est une concretisation de la reflexion politique tout a fait majeure. Il y a en effet un risque de faire de la politique hors-sol, d'etre dans une sorte de bulle en dehors de la democratie : le vote et les resultats des elections viennent faire eclater cette bulle et permet de retrouver les fondamentaux. Chevenement et Bayrou en sont les tristes victimes.
Bref politique quotidienne et reflexion ne devraient pas etre incompatibles. Je te rejoins sur le fait qu'en realite la tendance a la mediocrite et a l'instrumentalisation est tres forte (a droite, a gauche, au centre, chez les ecolos...).
Bref, on devrait pouvoir se retrouver sur une voix mediane entre idealisme et cynisme.
La réflexion politique est tout à fait majeure, et le bulletin de vote n'en est qu'une concrétisation. Il est important de voter, mais voter sans y avoir réfléchi est aussi dangereux que de ne pas voter. Sans réflexion, les rhéteurs règnent en maître ! De l'action certes, mais de l'action réfléchie ;) Le bulletin de vote est un moyen comme un autre d'exercer son rôle de citoyen, mais je trouve qu'aller proposer des idées à son député devrait avoir tout autant d'importance.
Faire de la politique "théorique" est le pêché mignon des idéalistes, mais il n'empêche pas un peu de réalisme concernant le devoir citoyen. Faire de la politique au sein d'un parti, exposé au dogme unique, parfois forcé de martelé des arguments pré-mâchés pour paraître convaincant devant le badaud de passage, expose aux mêmes dérives de politique "hors-sol" (terme rigolo d'ailleurs pour deux expatriés). La bulle personnelle ou la bulle du parti, la bulle de l'égo ou celle du pouvoir, pas sûr qu'une seule soit réellement saine.
La question est peut-être finalement celle de la pratique démocratique. Autrement dit, la politique partisane, l'affrontement électoral sont-ils des moyens efficaces de vivre et pratiquer la démocratie ?
Comment mieux partager les projets politiques ?
Ne faut-il pas justement partager les fondements de ces politiques plutôt que les idéologies et les projets qui en découlent ?
Se pose peut-être ici la question de l'éthique.
Ce thème auquel s'intéressent certaines entreprises prouve que le management n'est pas vulgaire et qu'il est lui aussi sous-tendu par des valeurs. Le management comme la politique ont pour buts d'emmener les hommes, de les guider.
Il est bien triste de constater qu'aujourd'hui nous sommes plus amenes a faire un vote pour le moins pire des mauvais plutot qu'elire le meilleur du bon.
Vincent T., vous mettez au defi Vincent de concevoir un "projet". Je ne pense vraiment pas que la question soit la. Il n'aurait aucun mal de concevoir, avec du temps et avec l'aide de beaucoup moins de personnes que d'autres, quelque chose de bien plus solide et prometteur que ce que nous offre aujourd'hui notre classe politique francaise de bas etage.
Mais cela m'amene au constat qui me desole et qui rejoint l'idee de Vincent de l'engagement politique.
Une fois une reflexion murie, des valeurs et ideaux clairement definis, des mecanismes economiques, sociaux, juridiques realistes bien raisonnes et construits, des reformes ou des changements bien definis. Tout cela apriori aboutit a une certaine vision a long terme de la societe francaise. Si cette vision correspond a l'ideal republicain et fait raisonnablement la part des choses en englobant tous les problemes poses aujourdh'ui, je suis convaincu que ce projet ne peut faire qu'un consensus et que dans ses grandes lignes il serait apolitique ou du moins ne pourrait etre rejete dans son ensemble par aucune formation politique actuelle, mais en meme temps ne pourrait etre porte par aucune des formations existantes. Et c'est la ou tout le probleme se pose.
Comment faire pour porter un projet qui ferait probablement l'adhesion d'une vrai majorite sans appel de la societe francaise, s'il requiert des changements profonds dans les manieres de penser et de raisonner de notre classe politique.
Au choix, soit tu te sens suffisamment orgueilleux pour croire que les mastodontes en place te permettront de creer une formation en marge des formations existantes et que tu parviendras a ponctionner rapidement un electorat de tous bords, soit tu n'as d'autre choix que de t'appuyer sur un electorat et une formation importante deja constitues, au sein de desquels tu essaies de diffuser ta vision, et gravir les echelons pour realiser un changement de l'interieur.
Sur le papier la deuxieme option est a mon sens la seule raisonnable qui ait des chances d'aboutir a quelque chose de concret. Mais le risque de sombrer a termes dans les travers de la classe politique que tu decides de rejoindre et de n'etre plus qu'un element un peu moins mediocre parmi un bon nombre d'incompetents est immense.
Pour faire ce choix, tu as a prendre en consideration a la fois les dirigeants que tu vas cotoyer et la typologie du tissu partisan et de l'electorat. Plus ce dernier est solide et soude quelque soit les enormites que leurs champions peuvent sortir, plus aisee sera ta tache car tu n'auras "qu'a" t'occuper de te frayer ton chemin parmi les politiques. En revanche si tu optes pour une branche dont les dirigeants sont depasses et totalement en perte de vistesse, alors tu auras peut etre plus de facilites pour te frayer un chemin parmi eux, mais si ces dirigeants sont divises, il y a de forte chance que le tissu partisan le soit egalement et que chacun se sente l'ame d'un dirigeant...Du coup toute l'unite reste a faire et c'est ce qui est a mon le plus dur a realiser. Et malheureusement, avec le passif de certains, et les stereotypes habituels il vaut peut etre mieux dans ce cas opter pour la premiere solution et faire quelque chose de nouveau en dehors de l'existant.
Au final apres cette petite reflexion de bistrot au fil de la plume, si tu as l'ame qui penche legerement a droite, rentre dans la machine UMP, si tu as l'ame qui penche plus a gauche....il vaut peut etre mieux faire nouveau avec du nouveau...mais a la fin de la journee c'est probablement celui qui a pris le leger virage a droite qui aura plus de chance de changer quelque chose.
Bonjour Vincent,
J'aime l'analyse des résultats. Il serait bien difficile de ne pas l'aimer car elle fait consensus, même parmi les perdants...
Cependant j'ajouterais une chose, un grand perdant, La Politique. J'avoue ne pas avoir accordé autant d'importance aux programmes et aux débats de cette élection que ma conscience d'électeur m'ordonnait d’accorder. En ce sens, je pense être assez représentatif de l'électeur lambda. Cet électeur lambda, qu'a-t-il vu de la politique lors de cette campagne européenne?
En général pas bien plus que quelques bribes de journaux et la soirée électorale. Attaché au service public audiovisuel, notre électeur lambda se pose devant France 2 et observe. Il observe un débat entre enfants en costards, à coup de « c’est celui qui dit qui est » et de « nananère c’est nous qu’avons gagnés » vaguement camouflés. Et que dire des journalistes animateurs, qui n’ont interrogés nos hommes et femmes politiques que sur des questions de personnes, cherchant le scoop people. A part la question : « Etant donné le score d’Europe Ecologie, allez vous renfoncer vos actions pour l’Environnement ? », l’électeur lambda n’a pas vu de politique.
Si le PS a subit un tel revers ce n’est pas par absence de programme, c’est parce que toute l’attention médiatique autour de ce partie ces deux dernières années a été portée sur les querelles de personnes et non sur leur politique. Si l’UMP est une machine a gagnée, c’est qu’elle sait régler les luttes de pouvoir en interne ou par juge d’instruction interposé et non en meetings exposés.
L’électeur avertit écoute et fait de la politique, parce qu’il fait l’effort de la faire. Mais l’électeur lambda, passif ne voit que ce qu’on lui donne à voir. Pour la plus part d’entre nous ce n’est pas la « réflexion politique [qui] se termine par un bulletin dans une urne » (comme tu le dit si bien), mais un vote de popularité et de personnalité qui termine dans l’urne. Sinon pourquoi débauche-t-on des Ministres pour mener des listes ?
Mais en écrivant : « On peut décrier à longueur de temps la faiblesse de l’offre politique, je préfère me dire que cette offre répond à la demande du corps électoral » tu me coupes l’herbe sous le pied. Oui la « politique de personne » semble passionner plus les masses (dont je fais partie intégrante) que la « politique des idées et des programmes ».
J’aimerais tant qu’il existe chez nos journalistes et nos hommes et femmes politiques un devoir de rigueur, qui les amènerait sur les terrains des idées et non des personnes. A force de se concentrer sur le marketing, la figure de tête de gondole, les logos et slogans, la Politique se vide et risque de laisser place aux extrêmes. Et tout bon commercial sait qu’avec un bon packaging on parviens à vendre tout et n’importe quoi.
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